Dimanche 4
mars 2007 - 15h01 - Stade de Bénévent l'Abbaye |
Il y a des signes qui
ne trompent pas. La qualité de l'accueil, l'état d'esprit des
joueurs et des dirigeants avant, pendant et après le match, un
climat de fête auquel un public bon enfant vient donner une
ambiance d'antan. Peut-être que cet accueil sympathique est une
tradition de Bénévent l'Abbaye. Etymologiquement, Bénévent
proviendrait de "bonum adventus" qui signifie "bon accueil", c'est
tout au moins l'origine connue d'autres "Bénévent" de France. Avant
de nous engager dans des théories trop hasardeuses, nous nous
satisferons simplement de nos constats d'un jour. A nul doute, c'est
avant tout par la volonté de son président Bernard Roilette que
l'Entente Sportive Bénévent-Marsac démontre qu'elle applique la
devise qui est la sienne et qu'elle affiche clairement sur son site
internet www.esbm.fr
: "Le plaisir du football dans le respect des règles, des
adversaires, des arbitres et des partenaires". Ce n'est pas
hasard si le président de l'ESBM a souhaité qu'une photo des deux
équipes réunies, auxquelles viendra s'adjoindre monsieur l'arbitre,
symbolise cette journée. Et ce n'est pas par hasard non plus si son
club occupe actuellement la troisième place au
classement du Challenge Esprit Foot. Rien d'étonnant à ce qu'il
n'y ait eu qu'un seul avertissement distribué (à un
Montmorillonnais) par M Jugie, le directeur de jeu, qui se sera
superbement mis au service de cette rencontre sans histoire pour
l'aider à se dérouler encore mieux s'il en était besoin. A Bénévent,
dans
cette bourgade reposante de 850 âmes
du chemin de Saint Jacques de Compostelle où son stade en plein coeur se fond entre la place du marché et la cour de l'école, on
nous a démontré que le football pouvait être une fête réussie, un
vrai moment de plaisir partagé. Bravo pour cette leçon de fair-play
dont il faudra prendre de la graine tant elle tranche avec d'autres
histoires bien plus affligeantes relatées par les médias ce même
week-end dans d'autres grandes villes de France qui ont sans doute
perdu et pour toujours le goût de l'authentique. |
 |
|