La réussite en moins
Rouen - Montmorillon : 1 - 0
Les matches se suivent à une
cadence effrénée dans ce championnat de seconde division, où les pontes de
la fédération croient sans doute que tous les participants évoluent dans un
esprit de professionnalisme masqué.
Après Tours le mercredi, c’est Rouen qui constitue le prochain
adversaire de Montmorillon. Celui-ci prend la route le samedi, la rencontre
n’ayant lieu que le lendemain après- midi.
Alain Queyrel est à nouveau absent car blessé, Grégoire est
indisponible, si bien que Lekkak s’est encore penché douloureusement sur la
composition de son équipe. Il décide, après réflexion, de faire appel à
Daniel Billac, capitaine l’an passé, qui termine désormais sa carrière de
joueur avec la jeune et bonne graine qui caracole en championnat de
promotion d’honneur. Le voilà lancé à trente ans dans le grand bain de la
seconde division. Le même Lekkak a rappelé Patrick Meunier en milieu de
terrain avec l’intention de réussir le partage des points.
Le public croit cependant que ses protégés vont atomiser leur
adversaire quand Heaulmé ouvre le score d’un tir croisé d’une vingtaine de
mètres, à la neuvième minute.
Lorsque l’on se présente sur un terrain avec l’idée de ne pas
encaisser de but, ce genre d’entrée en matière n’a rien de très
encourageant. Montmorillon met très longtemps à se remettre de cette
infortune, mais y parvient néanmoins à mesure que l’équipe normande ne
cherche qu’à préserver son avantage. Meunier et Gatefait mieux soutenus se
montrent alors dangereux. Bajou shoote sur le poteau, mais c’est Poinot qui
voit avec soulagement Martinez expédier largement à côté un pénalty
sévèrement octroyé par l’arbitre, monsieur Trebern. Méritant
incontestablement mieux, Montmorillon doit malgré cela se résoudre à la
défaite. Lekkak est particulièrement déçu du manque de réussite ayant frappé
la formation qu’il dirige, mais il ne cache pas l’entière satisfaction que
lui a donné la prestation de Billac. Il déclare même à son propos «sur ce
match, il est un titulaire indispensable et indiscutable». L’intéressé ne
dit mot, mais il est bougrement content... |